jeudi 10 juillet 2008

joelle CRISTINA en quelques mots...

... enfant venue tout droit du milieu tout rond d’un monde magique, d’un peuple singulier aux allures envoûtantes de liberté.
Tanger, Alger, Tunis, Marseille, Casablanca, La Valette, Athènes, Alexandrie, Istambul, ...
Issue d’un continent d’eau bleue : Méditerranée.
Baignée depuis toujours dans le spectre de la couleur. Du bleu, il y en a partout, en bas, autour. Lorsque le bleu se dérobe et s’efface, il fait place au blanc qui rend aux hommes de ce monde leur profonde nature d’ange.
On voyage beaucoup dans ce monde, parfois par nécessité, parfois pour suivre un grand amour... on l’a toujours fait. C’est là !
Les astres protègent cette enfant depuis toujours. Le soleil n’est pas au-dessus d’elle mais il est en elle. La lune la rend sensible, combative et obstinée, calme et poète. Cest elle qui transforme la famille toujours plus grande, noyau dur, coeur et organe vital, bijou dans son écrin. Trésor précieux de la continuité et de la transmission de la Loi de ce monde.
Mektoub n’est pas mektoub : rien n'est inscrit depuis le début...
Lorsque l’enfant curieuse pousse la porte monumentale de ce monde elle voit ébahie :
La Mère, la Mer, la Famille, la chaleur, le goût, la profusion des détails inutiles, la chaude richesse des tons, des sons, des saveurs, du toucher, des parfums subtils, du mélange des familles, des contrastes et des caractères.
Inconsciente, la mère mélange tout cela, elle agite, nourrit, nourrit et nourrit, ... C’est comme un biberon juste assez tiède. On suce, on tête, on se délecte, ... C’est une douceur suave indélébile. Le peuple de cette enfant c’est le sien.
Elle n’oublie jamais ce qui est inscrit à l’intérieur.
Ces racines de partout qui la nourrissent telle une plante dont les feuilles auraient la couleur de chaque pays autour de cette grande flaque d’eau bleue. La lumière, les composants de la terre, la démultiplication de ses racines la font croître et pousser, pousser la tête le plus haut possible, après les nuages.
Elle ne cherche pas d’où elle vient, elle le sait déjà.
Les zelliges du grand palais, les arabesques du harem, la mosaïque du hammam, ...
On lui a dit que la vie avait la couleur et le goût du miel, elle l’a cru volontier.
C’est pour cela qu’encore aujourd’hui elle sait s’évader dans la douceur de l’imaginaire, inventer les traits et les couleurs qu’elle puise au plus profond d’elle-même.
Tout comme l’on remonte un petit seau d’eau d’un puits presque invisible dans le sable du grand désert.